Ci-dessous, le rapport remis à Monsieur le Commissaire enquêteur, ce mardi :  

Enquête publique « Projet parc photovoltaïque - Saint Antonin du Var »  

Contribution de l’association Lorgues Nature.      

L’association Lorgues Nature – type loi 1901 et dûment enregistrée au JORF – a été informée par les riverains du chemin de la font de l’euve (Lorgues) que :

-          une enquête publique relative à la réalisation d’un parc photovoltaïque de 14 ha (cf carte - délimitation en rouge vif) dans les lieudits Sargle et Roque Senglé sur le territoire de la commune de Saint Antonin du Var était ouverte,

-          sur l’étude d’impact de ce projet, il était prévu que l’ensemble des ensembles routiers de gros gabarit utilisés lors de la phase de mise en place de ce parc photovoltaïque utiliseraient le chemin de la font de l’euve,

-          ces mêmes riverains n’avaient été informés d’aucune façon de ce projet.

Jean Marie Laure et Christian Dépret, respectivement, président et secrétaire de l’association Lorgues Nature ont rencontré dans un premier temps les riverains. Ceux-ci leur ont dit leur étonnement d’apprendre d’une façon accidentelle l’existence d’un tel projet et surtout d’être les victimes possibles de ses nuisances.
Une visite du tracé eut lieu et, association et riverains, s’étonnèrent de suite du tracé
(cf carte - en rouge foncé - départ D10) prévu tel qu’il est repris dans l’étude d’impact.

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Après ces visites et étude de l’avis de l’autorité environnementale repris sur le site de la Préfecture du Var, l’association a accompagné les riverains en mairie de Saint Antonin le 13/12 aux heures de réception de Monsieur Jean Claude Mélis, commissaire enquêteur chargé du dossier.

Pour Lorgues Nature, un champ photovoltaïque, à condition qu’il respecte l’environnement, les paysages et, lors de sa mise en place et de son activité, la tranquillité des riverains, ne peut être que bienvenu car moins polluant et moins dangereux qu’une installation de production d’électricité à base d’énergies fossiles ou nucléaire.

La préoccupation tant des riverains que de l’association est de trouver une ou des solutions de remplacement à l’utilisation de la partie lorguaise du tracé « chemin de la font de l’euve
ó Salgues ». Lors de cet entretien franc mais courtois, en présence aussi de Monsieur Morel d’Arleux, représentant les propriétaires du foncier, il fut décidé que, si accord il pouvait y avoir, ce ne serait qu’en cherchant des solutions nouvelles sur le terrain même.

Ainsi, Monsieur le commissaire enquêteur, Madame
Elisabeth d'Inguimbert-Guyonnet et Monsieur Morel d’Arleux, les riverains tant de Lorgues que de Saint Antonin ainsi que Messieurs Dépret et Flourent de Lorgues Nature se sont retrouvés le 17/12 matin à Salgues.

Les différents accès furent étudiés et il fut convenu qu’un tracé reliant la D10 au parc et empruntant le pont des Pradas et le «  chemin des pompiers » aux Salgues, serait, avec quelques aménagements du terrain, une solution logique et sérieuse.
Le pont étant interdit à la circulation des poids lourds avec dérogation maxi 15 tonnes, un partage des nuisances de circulation pendant la mise en place du parc a pu être dégagé :

-          Grumes : N’étant pas soumis à autorisation préalable, les grumiers circuleront (début 2012) comme lors de chaque défrichage précédent par la voie Sud (donnant sur le chemin du petit train Saint Antonin). Les souches seront broyées ou brûlées sur le terrain et les pins, non arrivés à l’âge adulte (abattage normal prévu en 2022), seront de taille moyenne ;

-          Matériels photovoltaïques (hors moduleurs) : 30 000 modules photovoltaïques seront acheminés (a/c de septembre 2012) par la D10 – pont du Pradas - Salgues - chemin des pompiers … Par contre, vu les obligations de sécurité vis-à-vis du pont et les pentes légères mais existantes, il conviendra au propriétaire du foncier d’aménager certains tronçons et aux transporteurs de répartir sur plusieurs camions de moyen gabarit ce qui aurait pu être transporté sur un semi remorque. Ce tracé concernera plus de 200 transports échelonnés sur plusieurs mois. Il a paru logique à chacun des participants qu’une certaine part de nuisances soit prise en charge par le promoteur du chantier.

-          Postes électriques et de transformation : ces matériels, au nombre d’une quinzaine, ne sont pas fractionnables et doivent être transportés sur des semi-remorques gros gabarit. Pour cela, et sous réserve d’obligations municipales lorguaises (arrêtés de circulation) dont l’existence est ignorée par l’ensemble des participants, leur transport (fin 2012) par le chemin de la font de l’euve - voie communale publique et le chemin rural public (Saint Antonin) qui le prolonge pourrait être la solution. Sur ce trajet, il y aura des élagages et renforcements à mettre en place notamment afin de protéger des restanques du chemin rural qui supporteront un poids inhabituel. 

Un accord a ainsi été trouvé et il paraîtrait difficilement concevable que l’autorité en charge du dossier donne un avis contraire à ce qui est le souhait de tous les participants.

Il est compréhensible que les riverains préfèreraient voir ce parc photovoltaïque se faire en zone caillouteuse loin de toute habitation, ce afin de préserver les zones agricoles et forestières tout autant que la sérénité des habitants.
Afin d’avoir une idée à grandeur réelle de ce qui sera construit près de chez eux, l’association a proposé à Monsieur le commissaire enquêteur que la société Solaire Direct fasse découvrir aux riverains le souhaitant, un parc photovoltaïque proche, ne serait-ce que pour constater le niveau « bruit » qui est aussi un souci prédominant surtout pour les riverains côté Sud. Cette demande sera relayée, avec avis favorable, par Monsieur le Commissaire enquêteur.

De même, il est regrettable que des enquêtes d’utilité publique ne soient pas ouvertes dans l’ensemble des communes des zones concernées, que ce soit par le parc lui-même ou les voies d’accès à celui-ci. Il est pourtant souvent révélé que les nuisances dues à la construction d’un ouvrage, quel qu’il soit, sont aussi, voire plus importantes, que celles apportées par ce même ouvrage une fois terminé.

L’association Lorgues Nature remercie Monsieur le Commissaire enquêteur, Madame Elisabeth d'Inguimbert-Guyonnet et Monsieur Morel d’Arleux ainsi que les riverains pour leur souci respectif de trouver un accord et ne comprendrait pas que les solutions présentées qui allient faisabilité technique, minimisation des nuisances imposées aux riverains et respect de l'environnement, ne soient pas adoptées. 

Pour l’association Lorgues Nature,
Le 19/12/2011. 

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