Ce petit chemin lorguais n'est plus celui que l'on a connu il y a quelques semaines, celui qui nous menait si agréablement sur les berges d'une Florièye que nous qualifions encore dans un article précédent d'indolente.

 

Passé la chapelle Notre Dame de Florièye, du XIII ème siècle, avec son banc d'époque et une arche d'un préau que l'on peut imaginer, quelques minutes encore de marche sur le chemin des Pailles et ... la route s'arrête, nous sommes consternés, ... nous découvrons une rivière que l'on ne connaissait pas, une rivière d'ailleurs, d'une trentaine de mètres de largeur, des berges ensablées, un abrupt d'un bon mètre et un courant continu, calme mais lourd, pesant, d'un volume inhabituel.

 

La Florièye serait-elle devenue une petite Loire en quelques jours ?  

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Cette vue, cette réalité, ne serait qu'une modification de l'espace si aucune activité, aucune habitation, aucune vie n'existait aux alentours, n'avait été mise en danger ; ce n'est malheureusement pas le cas ; des deux côtés de la rivière, des familles et leurs amis travaillent à déblayer, nettoyer, récupérer, trier, ... au pied de leurs maisons dont certaines pièces sont encore souillées par une boue jaunâtre, ce n'est qu'une zone sableuse plane, uniforme ... plus de jardin, plus de garage, plus de cabanon ...

Arbres arrachés, poutres, grilles, objets de toutes sortes forment des ilôts ou restent coincés au bord des berges.

Ailleurs, sommes-nous ailleurs ? Non, nous sommes bien à Lorgues, en fin du chemin des Pailles et cette rivière est notre Florièye qui, d'indolente est devenue porteuse de douleurs, l'espace d'un phénomène climatique violent, irrationnel et qui parut à tous, interminable.

 

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