Risques naturels : le rôle des élus et des citoyens en débat_1
Une minute de silence, en mémoire des victimes du 15 juin 2010, a été observée avant que ne commence le débat participatif sur la gestion des risques majeurs. Christophe CHAVIGNAUD

Anticipation et gestion des risques naturels majeurs : comment sensibiliser politiques, citoyens et institutions ». Le thème du débat participatif, orchestré par la Région (1) et l'association des sinistrés du 15 juin 2010 (ADS15), a séduit une cinquantaine de personnes, mercredi soir à la Maison des jeunes.


Forcément, la grande majorité de l'auditoire n'a pas fait mystère de ses atomes crochus avec les maîtres de cérémonie : Robert Alfonsi, président du groupe socialiste, radical et républicain au conseil régional Paca, Kémissi Makabrou, président de l'ADS15, Jean-Pierre Souza, vice-président de l'ADS15 et Bernard Chilini, maire PS de Figanières.

Curieusement, les élus de Dracénie, de sensibilités politiques opposées, n'ont pas répondu favorablement à l'invitation.


« Scuds » à l'encontre de la municipalité

Irrémédiablement, certains « scuds » ont été lancés (notamment par Kémissi Makabrou, les conseillers municipaux d'opposition Patrick Serror et Patrick Boulet) à l'encontre de la municipalité dracénoise, au sujet des inondations du 15 juin : « nous regrettons qu'aucun élu de Draguignan ne soit présent » ; « le contrat rivière 2005-2010 a-t-il été respecté ? » ; « Et le Plan de prévention des risques d'incendie : où en est-on ? ».

Sinon, après une présentation au public des documents inhérents aux risques majeurs (PPRI, PPRIF, plan communal de sauvegarde), le maire de Figanières a notamment livré un témoignage très enrichissant sur sa journée du 15 juin 2010, et incité les élus à mettre en place des journées d'information et de simulation de gestion des risques au grand public : « On croit savoir ce qu'il faut faire, mais on ne sait pas exactement car on ne l'a jamais vécu ».

À la question « une telle catastrophe (les inondations de Draguignan NDLR) peut-elle se reproduire ? », Robert Alfonsi a d'ailleurs été on ne peut plus clair :

« Des phénomènes climatiques de cette amplitude, il y en aura d'autres. L'anticipation des risques et l'acquisition de nouvelles technologies (des mini-stations météo placées à des endroits clés, lui a-t-on suggéré) doit faire partie de la politique des collectivités. À l'avenir, des associations comme ADS15 devraient pouvoir être associées à l'élaboration d'un PPRI ou d'un plan de communal de sauvegarde ».

Enfin Robert Alfonsi a indiqué que la Région allait mettre en place un comité de pilotage « pour gérer l'après-crise ».


1. Dans le cadre des « Fabriques de la démocratie », des réunions publiques organisées par le conseil régional, à la demande d'une association, une organisation syndicale, un comité d'intérêt local de quartier, ou un élu.

 

"Lorgues Nature" était invitée, comme beaucoup d'autres associations Nature ainsi que l'ensemble des maires de la CAD. Si notre association fut représentée, nous avons constaté, malheureusement, qu'à part le maire de Figanières, aucun autre maire ou adjoint de la CAD n'était présent. Dommage.

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